On connaît souvent du journalisme l’image renvoyée par les quelques « célébrités » de la profession, c’est-à-dire en général des journalistes du secteur audiovisuel qui présentent des émissions (Journal télévisé, magazines de reportage…), accédant ainsi à une certaine notoriété. Mais la réalité du métier est bien plus variée … Cliquez ICI pour visualiser la synthèse
Les qualités indispensables
De multiples parcours peuvent permettre d’accéder au métier de journaliste. La part des journalistes ayant suivi une formation dans l’une des 14 écoles reconnues par la profession a cependant tendance à augmenter. Quel que soit le cursus, certaines qualités sont indispensables.
Il faut d’abord faire preuve d’une grande curiosité, c’est-à-dire s’intéresser à des sujets variés. Il faut aussi manifester un intérêt sincère pour les gens et savoir les écouter et les laisser parler pour récolter de bonnes informations. Une enquête peut être difficile, et il faut donc aussi savoir ne pas se décourager. La qualité d’écriture est bien sûr également importante, mais elle repose surtout sur la rigueur de l’information, l’esprit de synthèse et la capacité d’analyse. Le beau style est un bonus !
L’évolution de carrière
Il existe plusieurs types de presse : écrite (papier et en ligne), télévision, radio, agence de presse. Aujourd’hui, 57 % des journalistes en activité exercent en presse écrite.Le journaliste évolue en général au sein de son entreprise en franchissant les différents échelons : rédacteur, reporter, chef de rubrique, rédacteur en chef… Plusieurs types de statuts sont possibles : les CDI et les CDD, comme dans n’importe quel métier, mais aussi un statut spécifique au journalisme, celui de pigiste. Il s’agit de personnes rémunérées à l’article, et non au mois. Les compétences des journalistes sont également très prisées dans d’autres secteurs, ce qui peut se révéler utile en cas de reconversion, par goût ou par nécessité. On retrouve ainsi d’anciens journalistes dans des secteurs comme l’enseignement, la communication, le consulting et l’analyse de marché, ou encore certaines activités artistiques.
Un métier passionnant … mais fragile
Le métier connaît depuis plusieurs années des mutations profondes et dans beaucoup d’entreprises de presse, l’équilibre économique est
très fragile. Cette situation rejaillit sur les conditions de travail et de
rémunération des journalistes :
La part des journalistes pigistes, c’est-à-dire les plus précaires,
est en augmentation.
Les salaires ont tendance à stagner voire à diminuer depuis
10 ans, pour les premières demandes de cartes de presse
comme pour l’ensemble de la profession.
Quelques chiffres
Le nombre de journalistes titulaires d’une carte de presse tend à diminuer depuis quelques années. 20 % des quelque 35 000 journalistes actifs sont passés par un cursus reconnu par la profession (contre 16 % en 2010). La majorité exercent leur activité en Ile-de-France. En région, la Bretagne arrive en tête, devant le Rhône, l’Aquitaine, les Pays de la Loire et le Nord. On constate par ailleurs une nette féminisation de la profession. Entre 2000 et 2020, la part des femmes est passée de 40 % à 48 %. Le journalisme permet d’exercer des missions intéressantes, quel que soit le niveau hiérarchique et le statut. Les praticiens de ce secteur sont et seront appelés à s’adapter aux transformations liées à la digitalisation et au numérique. De nouveaux métiers et de nouvelles méthodes pour un monde en devenir.